Maintenant que me voici à Leeds, en Angleterre, un ami me demandait récemment comment je compare le coût de la vie ici par rapport à la France.
Je ne sais pas trop encore. À 1ère vue, je dirais loyers extrêmement chers, en revanche coût de la vie similaire à la France, en comptant £1 = €1.15 (en fait, c’est un peu moins, €1.12 ce matin à 9h30 UTC, je viens juste de regarder, mais c’est plus simple d’ajouter 10% puis la moitié de 10%, parce que je fragmente les calculs que j’effectue de tête, pour les simplifier).
Si je compare les coûts à Kirkgate Market à ceux du marché du mercredi à Savenay (ma ville natale, en France), je dirais que Kirkgate Market est moins cher. Mais les résultats sont biaisés, parce que la dernière fois que j’ai mis les pieds au marché de Savenay doit remonter à plusieurs années, bien avant le CV19, alors qu’à Leeds, en ce moment, nous sommes en plein dedans, la plupart des échoppes sont fermées et les clients se font rares.
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Pour en revenir au taux de change de la £, j’ai d’ailleurs été surpris en arrivant que celle-ci soit si basse, je la situais beaucoup plus haut.
Mais ça doit être voulu, d’aligner le cours de la £ sur celui de l’€, pour faciliter le commerce avec l’union européenne — autant la vente que les achats, d’ailleurs. Par exemple si l’UE + l’UK achètent leur carburant ensemble (plus gros volume = plus grosse ristourne), ça peut ne pas coûter plus cher que si l’UK achetait son carburant toute seule, à un cours de la £ certes plus élevé, mais ce cours plus élevé pénaliserait ses ventes à l’étranger, en particulier à l’Europe qui est son plus proche voisin.
Je ne suis pas financier, mais quand on réfléchit un peu à tout ça, ça a l’air pas mal futé, en fait.
Reste à voir comment le Brexit va brouiller les cartes, pour l’instant je n’en sais absolument rien.
Pour moi, le Brexit, c’est comme vouloir séparer les 2 personnages enlacés de la statue de Paul Day à Saint-Pancras (le bandeau de mon site web en anglais) : quelque chose entre l’impossible et la fin du monde !!!
Il y a une espèce d’influence sous-jacente en France qui ne nous laisse pas oublier que les anglais ont brûlé Jeanne d’Arc, pour entretenir la méfiance entre eux et nous, sans doute. Et ça marche : l’Europe est en train de laisser le Royaume-Uni nous quitter.
Je suis persuadé que le Royaume-Uni reviendra, mais le retour du fils prodigue pourrait être plus douloureux que prévu : s’asseoir sur sa fierté, j’ai expérimenté, ça fait mal, ça n’aide pas à garder la tête haute, et ça encourage la rancune, facteur de discordes futures.