Le centre-ville de Leeds

Three Legs

Une grande partie de la ville ressemble à ça : des immeubles aux accès condamnés, enclos derrière des grilles dues aux travaux qui se poursuivent dans les rues.

À Leeds, au moins, il n’y a pas de chômage pour les employés de la voirie !

Le confinement se poursuit sans excès : je suis libre d’aller où je veux, tant que je respecte les règles de distanciation sociale. Dans la pratique, je sors à peu près un jour sur deux, pour aller faire quelques courses par le chemin des écoliers : essentiellement fruits et légumes frais à Kirkgate Market, San Pellegrino et autres produits dans divers supermarchés des environs, pour varier les trajets.

Le Brexit et moi …

Maintenant que me voici à Leeds, en Angleterre, un ami me demandait récemment comment je compare le coût de la vie ici par rapport à la France.

Je ne sais pas trop encore. À 1ère vue, je dirais loyers extrêmement chers, en revanche coût de la vie similaire à la France, en comptant £1 = €1.15 (en fait, c’est un peu moins, €1.12 ce matin à 9h30 UTC, je viens juste de regarder, mais c’est plus simple d’ajouter 10% puis la moitié de 10%, parce que je fragmente les calculs que j’effectue de tête, pour les simplifier).

Si je compare les coûts à Kirkgate Market à ceux du marché du mercredi à Savenay (ma ville natale, en France), je dirais que Kirkgate Market est moins cher. Mais les résultats sont biaisés, parce que la dernière fois que j’ai mis les pieds au marché de Savenay doit remonter à plusieurs années, bien avant le CV19, alors qu’à Leeds, en ce moment, nous sommes en plein dedans, la plupart des échoppes sont fermées et les clients se font rares.

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Pour en revenir au taux de change de la £, j’ai d’ailleurs été surpris en arrivant que celle-ci soit si basse, je la situais beaucoup plus haut.

Mais ça doit être voulu, d’aligner le cours de la £ sur celui de l’€, pour faciliter le commerce avec l’union européenne — autant la vente que les achats, d’ailleurs. Par exemple si l’UE + l’UK achètent leur carburant ensemble (plus gros volume = plus grosse ristourne), ça peut ne pas coûter plus cher que si l’UK achetait son carburant toute seule, à un cours de la £ certes plus élevé, mais ce cours plus élevé pénaliserait ses ventes à l’étranger, en particulier à l’Europe qui est son plus proche voisin.

Je ne suis pas financier, mais quand on réfléchit un peu à tout ça, ça a l’air pas mal futé, en fait.

Reste à voir comment le Brexit va brouiller les cartes, pour l’instant je n’en sais absolument rien.

Pour moi, le Brexit, c’est comme vouloir séparer les 2 personnages enlacés de la statue de Paul Day à Saint-Pancras (le bandeau de mon site web en anglais) : quelque chose entre l’impossible et la fin du monde !!!

Il y a une espèce d’influence sous-jacente en France qui ne nous laisse pas oublier que les anglais ont brûlé Jeanne d’Arc, pour entretenir la méfiance entre eux et nous, sans doute. Et ça marche : l’Europe est en train de laisser le Royaume-Uni nous quitter.

Je suis persuadé que le Royaume-Uni reviendra, mais le retour du fils prodigue pourrait être plus douloureux que prévu : s’asseoir sur sa fierté, j’ai expérimenté, ça fait mal, ça n’aide pas à garder la tête haute, et ça encourage la rancune, facteur de discordes futures.

Les joueurs de pétanque

En plein centre de Leeds se dresse cette œuvre d’art, photographiée avec mon smartphone.

L’image d’origine est superbe, mais je la trouvais un petit peu trop froide. La version de droite a été enrichie — altérée ? modifiée, disons — par le logiciel Photolemur (version 3), en mode 100% automatique.

Je commence tout doucement à me mettre à la retouche photo, notamment à l’aide du logiciel Phocus d’Hasselblad, imbattable niveau prix : Phocus est gratuit, et sait lire tous mes formats RAW (cr2, orf et raf).

Photolemur le sait également, et s’il n’est pas gratuit, il me tire souvent une belle épine du pied, tant que je ne lui demande pas ‘d’embellir’ des images prises par temps de brouillard ou d’orage — ce qui m’arrive quand le temps s’y prête, parce que j’aime bien les images difficiles.

Quitte à en rater la plupart … si ce n’est plus !

:^)

Gag en couleur (bis)

Entre-temps, j’ai trouvé un début de réponse — et le moyen de parvenir à photographier cette couleur récalcitrante.

La réponse est sur mon blog en anglais, désolé pour les francophones pur jus — dont je fais encore partie moi-même, de temps en temps : je suis un anglophone à éclipse.

J’ai eu de la chance, sans aucun doute. Avoir un peu de chance de temps à autre ne nuit pas : c’est bon pour le moral, et donc pour la santé, in fine — certains se soignent par les plantes, moi j’essaie par la bonne humeur, imbattable niveau prix (sourire).

Maintenant, je n’ai plus qu’à perfectionner la technique !

Gag en couleur

Les engins de chantier de la ville de Leeds ont une couleur ‘fétiche’ : le vert émeraude, que mon appareil photo ‘restitue’ dans un bleu profond, bien loin de la couleur d’origine.

Ceci aussi bien dans le viseur électronique que sur la photo finale.

Au départ, bien sûr, j’ai pensé que mon appareil photo —un Olympus OM-D E-M5 Mark2 d’occasion, acquis peu de temps avant mon départ, et que je maîtrise encore mal— avait un problème de décalage de couleur, problème que j’ai reporté à plus tard, le temps d’y réfléchir un peu.

Et puis aujourd’hui, comme je passais à côté d’un de ces engins, j’ai eu l’idée de le photographier avec mon smartphone —un Huawei P30 doté d’un objectif arrière signé Leica, et qui fait des photos superbes— et le résultat est là : un bleu très beau, mais bien loin du vert émeraude d’origine.

L’engin en question

Vous y comprenez quelque chose, vous ? — Moi, non :^(

Minstrel Church

Minstrel Church, vue de mon smartphone

Cette église est magnifique, je ne trouve pas d’autres mots. Les couleurs en sont ravivées par la pluie qui vient de tomber, la photo est d’origine, j’en ai juste ôté le véhicule qui se trouvait au premier plan.

Les smartphones sont en train de battre les appareils photo professionnels, dirait-on. Tant que la lumière est présente … Mais les progrès techniques sont encore possibles. Tout est encore possible !